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Titre : Martine Frachon nous a quittés
Description : C'est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès, survenu le 24 juillet, à l'âge de 87 ans, de Martine Frachon, ancienne députée des Yvelines. Née dans une famille modeste, aux convictions socialistes fermement ancrées, elle grandit à Louveciennes, commune qu'elle n'a jamais quittée. A la fin des années 50, elle est embauchée comme secrétaire à l'UNEF par Michel de la Fournière, président du syndicat étudiant à partir de 1956. C'est là qu'elle rencontre Daniel, membre du bureau national de l'UNEF, qu'elle épouse en 1960. Ils s'installent à Louveciennes et ensemble commencent à organiser le PSU dans le département. A partir du milieu des années 60, leur action militante est intimement liée à Michel Rocard, qu'ils ont convaincu de se présenter aux élections législatives en 1967. Très investie dans les associations sportives et de parents d'élèves, Martine est un relai important pour le secrétaire national du PSU. Ses qualités d'organisation se déploient notamment lors de la campagne des législatives partielles de 1969 quand Michel Rocard est élu député contre Maurice Couve de Murville. En 1974, Daniel et elle suivent Michel Rocard au Parti socialiste avec l'essentiel de la fédération des Yvelines. En 1978, Michel Rocard lui demande d'être sa suppléante dans la 3ème circonscription des Yvelines (Conflans-Sainte-Honorine, Poissy) puis à partir de 1981, elle siègera à l'Assemblée nationale quand Michel Rocard entre au gouvernement. Elle sera réélue en 1986, mais échouera de peu, en 1988, à conquérir la circonscription de Poissy redécoupée entretemps. Elle siégera ensuite, de 1989 à 1994, au Conseil économique et social. Tous ceux qui l'ont connue conserveront le souvenir d'une femme sincère, aux convictions tranchées, disponible et efficace. Le couple militant qu'elle formait avec Daniel a joué un rôle important dans le parcours politique de Michel Rocard. A Daniel, à ses enfants et petits-enfants, nous adressons nos condoléances émues et le témoignage de notre affection.

Titre : Disparition d'Henri Nallet
Description : C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès d'Henri Nallet, ancien président de la Fondation Jean-Jaurès, à l'âge de 85 ans. De ses années étudiantes dans les rangs de la Jeunesse étudiante chrétienne puis de chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique, il avait noué avec les responsables des organisations agricoles des liens qui lui seront fort utiles quand il occupera après 1981 les fonctions de conseiller agricole de François Mitterrand. Il fut de ceux qui appuyèrent la nomination de Michel Rocard au ministère de l'Agriculture en 1983 et, grâce à ses contacts dans les milieus catholiques, il seconda utilement l'action réformatrice de Michel Rocard pour l'enseignement agricole. Lorsque Michel Rocard démissiona du ministère de l'Agriculture en 1985, en désaccord avec la loi sur la proportionnelle, Henri Nallet le remplaça sans que cette succession n'apparaisse comme une rupture. Passé du statut de conseiller du Prince à celui de responsable politique, il s'engage sur le terrain électoral en se présentant dans l'Yonne aux élections législatives de 1986 puis à la mairie de Tonnerre en 1989. En 1988, c'est tout naturellement que Michel Rocard lui propose de reprendre le portefeuille de l'Agriculture dans son gouvernement, avant qu'il ne succède au ministère de la Justice, en 1990, à Pierre Arpaillange nommé Premier président de la Cour des Comptes.
Président de la Fondation Jean-Jaurès de 2013 à 2022, il avait contribué aux étroites relations de partenariat que l'association MichelRocard.org a noué avec la Fondation depuis sa création. Il intervenait volontiers dans nos colloques, comme celui sur "Michel Rocard et l'Europe" organisé en 2021 à Strasbourg. Tout dernièrement encore, il apportait son témoignage dans le documentaire de Jean-Michel Djian, "Moi, Michel Rocard, j'irai dormir en Corse".
A son épouse, Thérèse, à son fils, Vincent, et à toute sa famille, nous adressons nos condoléances très sincèrement émues.

Titre : Louis Le Pensec, un menhir disparaît
Description : Avec Louis Le Pensec disparaît une figure qui aura beaucoup compté pour Michel Rocard, au plan politique comme personnel. Au milieu des années 70, c'est le combat pour la décentralisation et la reconnaissance des identités régionales qui les rapproche. Au sein du PS, il incarne, avec Charles Josselin, le basculement de la Bretagne vers la culture de la deuxième gauche dont Michel Rocard est le porte-drapeau. Quand il devient ministre des Outre-mer de Michel Rocard en juin 1988, il est assurément the right man in the right place at the right time. Avec intelligence et sensibilité, il réussit la négociation des accords Oudinot qui parachèveront les accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie et en conduira avec succès la mise en oeuvre pendant cinq ans - un record à ce poste sous la Ve République. Il écoutait beaucoup et ne parlait jamais qu'à bon escient : c'est pourquoi Michel Rocard prenait le plus grand compte de ses avis. Il avait des convictions et les défendait avec panache comme en 1983, quand il a préféré démissionner plutôt que de rester au ministère de la mer rabaissé au rang de secrétariat d'Etat. D'origine très modeste, produit de la méritocratie républicaine, il n'a jamais oublié d'où il venait et Mellac restait un port d'attache où il se ressourçait. "Le grand Louis", comme l'appelaient ses administrés et ses amis, était un menhir, un repère, une référence. Sa disparition nous fait mesurer à quel point des figures solides, d'une fidélité éprouvée, aux valeurs indiscutées et au parcours exemplaire manquent aujourd'hui à la gauche et à la France. L'association MichelRocard.org partage la peine de sa famille et de ses proches, à qui elle exprime ses très sincères condoléances.

Titre : Disparition de Jacques Delors
Description : L'association MichelRocard.org a appris avec tristesse le décès de Jacques Delors et exprime à sa fille, Martine Aubry, ainsi qu'à toute sa famille, ses très sincères condoléances. Michel Rocard et Jacques Delors avaient en commun des convictions européennes, social-démocrates, humanistes et de nombreux combats communs les ont rapprochés depuis les années 60 et la lutte contre la guerre d'Algérie. S'il leur est arrivé de diverger sur des démarches tactiques, ils se retrouvaient sur les objectifs essentiels : concilier progrès économiques et justice sociale, faire toute sa place à la société civile et la politique contractuelle, bâtir une Europe puissante face aux superpuissances d'hier et d'aujourd'hui. Lors de notre colloque du 1er décembre 2023, une table ronde a analysé les rapports comparés de Jacques Delors, de Michel Rocard et aussi de Pierre Mendès France à la politique et aux partis. Vous pouvez la retrouver ici.

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