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Michel Rocard, le Rwanda et le génocide des Tutsi : un engagement révélé 1/3

Vincent Duclert, Mai 2021

Les rédacteurs de Convictions, le bulletin de l'association MichelRocard.org, m’ont demandé un éclairage scientifique sur Michel Rocard, le Rwanda et le génocide des Tutsi. Afin de le réaliser, il convient de s’appuyer sur une documentation la plus exhaustive possible, de manière à fonder des analyses les plus solides possibles, et cela d’autant mieux qu’à ma connaissance, la relation de Michel Rocard avec le Rwanda n’a fait l’objet d’aucune étude des spécialistes du génocide des Tutsi ni des spécialistes de la gauche.

A l’origine de cette invitation à la recherche se tient l’un de ces derniers, Pierre-Emmanuel Guigo me confiant, avec Jean-François Merle et Alain Bergounioux, le soin d’approfondir cette part méconnue de l’engagement politique et moral de Michel Rocard. Historien, Pierre-Emmanuel Guigo est l’auteur en 2020 d’une biographie remarquée de ce leader de gauche et homme d’Etat. Accédant aux archives privées de Michel Rocard, en voie de versement aux Archives nationales, il a découvert un document inédit constitué d’une lettre de ce dernier, en date du 17 septembre 1997, adressée à cinq membres du gouvernement de Lionel Jospin dont le Premier ministre lui-même. La missive est suivie d’un rapport confidentiel voire secret. Dans son biographie, Pierre-Emmanuel Guigo fait l’hypothèse que Lionel Jospin lui aurait confié en 1997 « une mission secrète » […] consistant à étudier les conditions d’un rapprochement avec le Rwanda[1] », en raison de sa particulière connaissance de l’Afrique. En confrontant ce que dit du document le biographe de Michel Rocard avec tous ceux auxquels j’ai pu avoir accès dans les cartons 81 à 84 du fonds privé, investigation nécessaire afin documenter au plus près le mandat de recherche confié par l’association, il s’avère que l’initiative du voyage revient à Michel Rocard. Il s’agit de son déplacement au Rwanda comme député européen et président de la Commission du Développement et de la Coopération du Parlement européen, à l’invitation du Président rwandais Pasteur Bizimungu[2].

De ce voyage, Michel Rocard ramène un rapport qui n’a rien d’inédit même s’il n’a pas fait l’objet d’une publication officielle. Cette note confidentielle au gouvernement français l’est en revanche. Le document ne peut dans l’immédiat être produit à l’appui de cette analyse. Il se trouve bien dans le fonds privé Michel Rocard, conservé dans des cartons annexes en cours d’inventaire par l’archiviste chargée du fonds. Une demande d’accès et de diffusion à usage public a été adressée par mes soins aux Archives nationales le 31 mai 2021. Elle est en cours d’instruction. Pour ne pas retarder la publication de ce dossier sur Michel Rocard et le Rwanda, il a été décidé que cette note confidentielle in extenso serait accessible ultérieurement sur le site de l’association MichelRocard.org[3], dès que l’autorisation de diffusion publique aura été accordée.

Il est à préciser que cette investigation dans les archives privées de Michel Rocard ne relève pas de ma propre initiative. J’aspirais plutôt à un certain repos après le rythme de travail imposé par la présidence de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, laquelle remit son rapport au Président de la République le 26 mars dernier à l’issue de deux années de travail. Les 1200 pages le constituant ont aussitôt été rendues publiques[4]. Huit mille documents d’archives – dont tous ceux cités ou référencés dans le Rapport – sont accessibles à tous depuis le 7 avril, et début juillet plusieurs milliers d’autres encore sont ouverts pour tous les publics, toujours aux Archives nationales.

L’enquête présente découle de l’initiative de l’association MichelRocard.org et elle est totalement indépendante des travaux de la Commission de recherche qui sont achevés depuis la remise son Rapport. L’accès aux archives privées de Michel Rocard s’inscrit dans la démarche d’un chercheur ordinaire aux fins d’une recherche personnelle. Celle-ci ne découle pas seulement d’une compétence acquise sur le Rwanda mais également de la spécialisation d’une partie importante de mes travaux sur l’histoire de la gauche socialiste et mendésiste[5]. Ces recherches passées sur Michel Rocard ont reposé sur deux axes, en direction de la guerre d’Algérie et en direction des recompositions nées de la deuxième gauche. Il y a une forte cohérence de la pensée et de l’action de Michel Rocard, celui-ci faisant reposer la seconde sur la première de la même manière que l’action éveille une réflexion critique venant enrichir la pensée initiale.

La démarche rocardienne fut sans conteste très jaurésienne, sa biographe Madeleine Rebérioux la résumant par la formule : « l’acte et la parole »[6]. Son analyse de la guerre d’Algérie a conduit Michel Rocard à s’engager personnellement, particulièrement au travers de son enquête secrète de 1958 sur les camps de regroupements des populations musulmanes – devenus de terribles mouroirs-. Cette action l’a conduit à dénoncer, comme socialiste et intellectuel, l’aveuglement français en Algérie, particulièrement celui de la SFIO responsable de la radicalisation de la guerre. Comprenant que le parti était définitivement compromis dans la crise algérienne et interdisait toute position lucide sur le sujet, Michel Rocard compris que la seule issue était de retrouver les bases morales du socialisme et de reconstruire une formation qui assumerait le poids du passé, pour s’en libérer et agir au présent. Ce furent le choix de la scission et l’aventure de la deuxième gauche avec le PSA, puis le PSU, et les clubs mendésistes.

La renaissance d’un parti socialiste en 1971 permit de surmonter la division, sans toutefois que la question algérienne n’ait été véritablement résolue. On peut même avancer que la prééminence de François Mitterrand sur la nouvelle formation empêcha qu’un examen de conscience fut conduit. L’impensé algérien des socialistes s’aggrava même dix ans plus tard alors que la gauche était arrivée au pouvoir avec l’élection de François Mitterrand, quand un projet de loi d’amnistie des officiers putschistes fut soumis au gouvernement et à la majorité parlementaire[7]. Dix ans encore, et vint la crise rwandaise. En dépit de sa gravité, aucune fracture ni même tension n’apparurent chez les socialistes, tout au plus des interrogations critiques de députés comme la lettre de Jean-Michel Belorgey adressa au ministre des Affaires étrangères en novembre 1991[8]. En interne, au sein du Parti comme dans le gouvernement, des prises de positions démontrèrent que l’unanimité sur le sujet n’était pas de mise. Membre du bureau international, l’historien Gérard Prunier contesta la politique suivie au Rwanda, critiquant son alignement sur « le peuple majoritaire » hutu qui alimentait tous les risques de racisme anti-tutsi. Au sein du gouvernement de Pierre Bérégovoy particulièrement, le ministre de la Défense Pierre Joxe et son cabinet s’opposèrent, bien qu’en vain, au soutien militaire au régime du général président Habyarimana. La Commission de recherche a constaté dans son Rapport la surdité de l’Elysée à ses alertes et la vigueur des contre-attaques de l’Etat-major particulier du Président de la République dirigées, notamment, sur le ministre de la Défense[9].

Et Michel Rocard alors, connu pour son anticolonialisme depuis la guerre d’Algérie, désormais auréolé par les accords de Matignon dans le conflit néo-calédonien ? Son silence comme chef de gouvernement possède une explication révélée au début de son audition par la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda (MIP)[10] le 30 juin 1998 : le dossier rwandais lui échappait totalement quand il était à Matignon. En mars 1993, et alors qu’il n’est plus Premier ministre depuis près de deux ans, il s’en enquiert. Il demande à Marisol Touraine, qui a fait partie de son cabinet à Matignon, une note sur le dossier rwandais. Elle la lui adresse le 15 mars 1993[11]. Elle renverse nombre des affirmations qualifiant cette politique, qui ne serait pas une politique personnelle du Président ni celle de l’Elysée, qui s’appuierait sur des bases solides dont les promesses de démocratisation du régime d’Habyarimana. Marisol Touraine prend aussi le contrepied d’une note du Quai d’Orsay[12] dans la lignée du suivi de la crise rwandaise par le Quai d’Orsay[13]. 

La demande faite à Marisol Touraine marque le début d’un engagement de Michel Rocard sur la France, le Rwanda et le génocide des Tutsi, et cela à un moment où il est impossible d’aborder de tels sujets si sensibles pour l’honneur des socialistes. Les épreuves se multiplient pour ces derniers. S’enchaînent la lourde défaite du parti aux législatives de mars 1993, le suicide de l’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, la maladie du premier des socialistes François Mitterrand. Michel Rocard persiste cependant dans le dossier rwandais. Il est probable que cet intérêt, qui va devenir croissant au fur et à mesure qu’il comprend l’affaire, résulte d’échanges avec Jean Carbonare, à l’origine début 1993 d’une mission internationale sur la situation des droits de l’homme et des minorités au Rwanda[14].

Le rapport pour le Parlement Européen[15] du voyage de Michel Rocard au Rwanda, rédigé en moins d’un mois avec l’aide semble-t-il décisive de Michel Levallois[16], alerte sur le risque d’extermination des Tutsi sans méconnaître les exactions auxquelles se livre le Front patriotique rwandais. Des traces de correspondances entre les deux hommes, qui partagent en commun la culture protestante, affleurent dans les archives. Après 1994, Jean Carbonare est parti au Rwanda assister les nouvelles autorités issues du Front patriotique rwandais qui font face à une situation apocalyptique après le génocide d’un million de Tutsi, l’exode d’une population équivalente de Hutu, la menace que fait peser sur le régime et les survivants au moins vingt-cinq mille militaires et miliciens réfugiés dans la région frontalière du Kivu au Zaïre. La mission de Michel Rocard et sa réception par les autorités rwandaises s’expliquent par l’intervention de Jean Carbonare. Le jugement de Michel Rocard sur le France, le Rwanda et le génocide des Tutsi est-il faussé pour autant par l’introduction de son ami ? Toujours est-il qu’il apporte une attention soutenue au sujet au point d’engager un combat personnel, politique, éthique, rehaussé de la dimension européenne et de la problématique du développement.

Grâce aux archives que rassemble le fonds privé aux Archives nationales, on observe par son intensité que cet engagement s’apparente, peu ou prou, à ce que fut pour Michel Rocard celui de la guerre d’Algérie : exigence de vérité, critique conscience politique, discrétion médiatique résultant d’une morale de l’action. Cette méconnaissance du travail de Michel Rocard sur le Rwanda et le génocide des Tutsi s’explique en cela. Car l’ancien Premier ministre s’est refusé, comme pour la guerre d’Algérie, à se saisir du pouvoir de l’opinion pour contrer des institutions que garantit la constitution. Profondément légaliste, soucieux de mesure dans le combat politique, hostile à la culture révolutionnaire et à la violence partisane, Michel Rocard avait cette cohérence de pensée et d’action qui amplifiait la première et fragilisait la seconde. Ainsi le rapport qu’il rédige à l’issue de son voyage au Rwanda de 1997, et qui se révèle à la lecture, sous l’analyse, d’une acuité peu commune, n’est-il pas communiqué à la presse. Son auteur l’envoie à quelques dizaines personnalités politiques, surtout en France[17]. Michel Rocard espère probablement que l’un de ces envois finira par atteindre un grand journal du soir et que celui-ci réédite une couverture comparable à celle du 18 avril 1959 lorsque Le Monde titrait : « Un rapport révèle la situation souvent tragique du million d’Algériens ‘’regroupés’’[18] ». Cette révélation publique avait entraîné la communauté internationale à s’intéresser aux « événements d’Algérie », la définition que les autorités françaises donnaient de la guerre d’Algérie. Le 14 juillet 1959, la France était mise en cause à l’ONU.

La mission Rocard au Rwanda et le rapport qui en ressort passent au contraire largement inaperçus. L’Evénement du jeudi lui réserve certes trois pages dues au journaliste Jean-François Dupaquier, titrant en ouverture : « Sur les traces d’un génocide. Retour du Rwanda[19] ». L’AFP y consacre bien deux dépêches, Marchés tropicaux une brève[20]. Mais l’écho reste très faible. Ou bien l’analyse suscite-t-elle la relance du procès antitutsi comme celle du journaliste Stephen Smith, cité dans un éditorial du Nouvel Observateur, pour qui les rescapés alliés au FPR se seraient ligués afin de commettre des massacres et ériger « leur dictature dans l’ombre portée du génocide…[21] ». Un soutien de Michel Rocard répond par lettre à Jean Daniel, lui signalant « la manière dont Smith traite le problème est politiquement orienté dans le sens du “double génocide” ». On y apprend aussi que le même correspondant a fait parvenir à l’hebdomadaire « une copie du rapport Rocard[22] ». Il adresse à Michel Rocard une copie du courrier, insistant sur la qualité de son rapport, « pièce maîtresse de ce dossier, et ce d’autant plus que par l’intermédiaire du Parlement Européen, il va nourrir toute une pensée sur cette question dans toute l’Europe ». Il ajoute : « Il serait temps que nos compatriotes soient mis au courant de la manière dont a réellement été traitée la question rwandaise en 90-94, et que comme en Belgique, on apure sans tarder cette question en France, sans attendre….50 ans[23] ».

Un second « rapport Rocard » se présente sous la forme de la note confidentielle au gouvernement français déjà mentionnée. Celle-ci ne donne lieu, à notre connaissance[24], à aucune réaction des destinataires ni à aucune communication publique. Sans les recherches de l’historien Pierre-Emmanuel Guigo dans les archives – encore non versées – de Michel Rocard, le document aurait pu demeurer invisible pour de longues années. C’est aussi le cas de la déclaration que Michel Rocard prépare pour son audition du 30 juin 1998 devant la Mission d’information parlementaire et que Paul Quilès, qui la préside, ne l’autorise pas à lire sinon la première page (sur dix-huit pages). Michel Rocard en remet le texte à la Mission, comme le signale le compte rendu de l’audition[25]. Mais la MIP ne l’inclut pas dans le volumineux volume annexe de documents qui accompagne son rapport. Dans le cadre de ses travaux étendus sur deux années (2019-2020), la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi n’a pas été autorisée à accéder au fonds de la Mission Quilès conservé à l’Assemblée nationale, par décision du bureau de cette dernière[26].

Est-ce pour ne pas révéler ce type de documents, témoignant d’une critique de la politique rwandaise de la France par l’un de ses premiers responsables –théoriques- et figure de la gauche démocratique, que l’accès au fonds Quilès a été refusé ? La question mérite d’être posée[27]. Dans le cadre du mandat de recherche que m’a confié l’association MichelRocard.org, j’ai pu personnellement retrouver le texte de cette « Déposition Rwanda », sous deux formats, manuscrit[28] et dactylographié[29]. Le document provient, comme une large partie des documents cités dans cette étude et accessibles sur le site de l’association, du fonds privé Michel Rocard déposé aux Archives nationales[30]. 

A l’issue de l’audition avortée de Michel Rocard devant la Mission d’information parlementaire, son action en faveur du Rwanda semble s’éteindre. En revanche, son intérêt pour l’Afrique ne cesse de grandir, comme le démontre en 2001 la publication de son essai, Pour une autre Afrique[31]. Sa période rwandaise s’établit en conséquence sur huit années, de l’intervention militaire française d’octobre 1990 décidée unilatéralement par l’Elysée dans l’ignorance de Matignon, jusqu’en juin 1998 lorsque l’ancien Premier ministre est interrompu dans une audition sans suite ni trace -autre que le compte rendu. Elle s’achève dans le vide et plonge dans l’oubli. Le travail réalisé par les historiens depuis une décennie, et depuis deux ans en ce qui concernent les membres de la Commission de recherche, lui donne aujourd’hui une actualité nouvelle.

Les actes et les écrits qui composent cette période rwandaise distinguent six moments :

Précisions de Lionel Jospin

Dans un courrier à destination d'Alain Bergounioux, Lionel Jospin apporte des précisions suite aux analyses de Vincent Duclert concernant la lettre de Michel Rocard et son rapport officiel sur le Rwanda de septembre 1997, adressés à Lionel Jospin.

[1] Pierre-Emmanuel Guigo, Michel Rocard, Perrin, 2020, p. 294-295.

[2] Parfois orthographié Bisimungu dans les documents de Michel Rocard. Pasteur Bizimungu est un homme politique rwandais, anciennement hutu d’opposition au régime du général président Habyarimana ayant rejoint le Front patriotique rwandais basé en Ouganda jusqu’au 4 juillet 1994, date de la chute de Kigali jusque-là tenu par les Forces armées rwandaises (parmi lesquelles nombre de génocidaires).

[3] DOSSIER 8.

[4] Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi (1990-1994), La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi, Rapport remis au Président de la République, vie-publique.fr (https://www.vie-publique.fr/rapport/279186-rapport-duclert-la-france-le-rwanda-et-le-genocide-des-tutsi-1990-1994), et Paris, Armand Colin, 2021.

[5] Je renvoie à la bibliographie de mes travaux sur le site du CESPRA (EHESS-CNRS).

[6] Madeleine Rebérioux, Jaurès. La parole et l’acte, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 1991.

[7] Voir plus bas.

[8] Sur l’intervention écrite de Jean-Michel Belorgey en date du 27 novembre 1991 et la réponse de Roland Dumas du 10 février 1992, voir La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi, op. cit., p. 707-708 et 949-951.

[9] Ibid. (en particulier, le chapitre 7).

[10] MISSION D'INFORMATION DE LA COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES ET DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, sur les opérations militaires menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994.

[11] Marisol Touraine, « Note à l’intention de Michel Rocard », 15 mars 1993, 2 pages (DOSSIER 1).

[12] « Note. Politique intérieure du Rwanda », sans date, 4 pages DOSSIER 1

[13] Voir les éléments exposés par le Rapport de la Commission de recherche, La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi, op. cit.

[14] Commission internationale d’enquête (7-21 janvier 1993), « Rapport de la Commission internationale d’enquête sur les violations massives et systématiques des droits de l’homme depuis le 1er octobre 1990 (7-21 janvier 1993) », publié dans la Lettre hebdomadaire de la FIDH, Hors-série, février 1993.

[15] « Rapport de la mission de Michel Rocard au Rwanda, du 28 Août au 1er Septembre 1997 ». Ce document, conservé dans le fonds privé Michel Rocard (680AP/81) est librement accessible sur le site développé par Jacques Morel (http://francegenocidetutsi.org/RocardRwanda28aout1997.pdf) (DOSSIER 5).

[16] Michel Levallois, lettre à Michel Rocard, 25 septembre 1997 (DOSSIER 5 BIS)

[17] DOSSIER 7.

[18] France-Observateur publie également des extraits du rapport le 16 avril 1959.

[19] 18-24 septembre 1997 (DOSSIER 4).

[20] DOSSIER 4.

[21] Jean Daniel, « Politiquement incorrect… », Le Nouvel Observateur, 4 juin 1998 (la citation de Stephen Smith est issu d’un article de la revue Politique internationale. Sous des dehors mesuré et bienveillant, l’article est cruel pour Michel Rocard tenu pour un béotien sur l’Afrique et un anti-mitterrandien primaire. Jean Daniel a-t-il été chargé d’enterrer à gauche le Rapport Rocard ? Un autre sujet le conduit à ironiser sur les Arméniens après la plainte déposée contre Bernard Lewis au génocide des Arméniens (« Vive les Arméniens ! »). (DOSSIER 4BIS).

[22] P. Dubois, lettre à Jean Daniel, 6 juin 1998 (DOSSIER 4 BIS).

[23] P. Dubois, lettre à Michel Rocard, 6 juin 1998 (DOSSIER 4 BIS).

[24] Comme il a été précisé en introduction de cette étude, il conviendrait, pour s’en assurer le plus précisément possible, d’accéder aux archives des cinq destinataires de la note, et de solliciter leur témoignage.

[25] Assemblée nationale Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), 3 tomes, Rapport No 1271 (en ligne sur le site de l’Assemblée nationale). Michel Rocard, audition devant la Mission d’information parlementaire, 30 juin 1998 (DOSSIER 14).

[26] Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, « Exposé méthodologique », 7 avril 2021, vie-publique.fr., p. 65-70 (https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapports/fichiers_joints/279186_expose_methodologique.pdf)

[27] Interrogé par la journaliste Maria Malagardis dans les colonnes de Libération qui a publié le texte de cette déclaration, j’ai posé publiquement cette question (« Rwanda : la déclaration censurée de Michel Rocard sur le rôle de la France », 26 mai 2021, https://www.liberation.fr/international/afrique/rwanda-la-declaration-censuree-de-michel-rocard-sur-le-role-de-la-france-20210526_TJB53RG5EBA2LHFMVEWYVNW6JY/)

[28] Michel Rocard, « Déposition Rwanda », 21 pages (DOSSIER 15).

[29] Michel Rocard, « Déposition Rwanda », 30 juin 1998, 18 pages plus 3 pages d’annexes (DOSSIER 15 BIS)

[30] Je dispose pour cela d’une double autorisation de consultation et de reproduction à usage public, sollicitée comme tout chercheur. Je remercie Madame l’archiviste en charge du fonds pour sa grande disponibilité et la précision de son information, ainsi que les ayant-droits de Michel Rocard qui m’ont accordé ces autorisations. Les photographies et les PDF ont été réalisés par mes soins.

[31] Michel Rocard, Pour une autre Afrique, Paris, Flammarion, 2001.

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